Les principaux produits isolants
Les laines minérales
La laine de verre : Inventée dans les années 30, c'est l'isolant le plus utilisé dans le monde. Il équipe près des ¾ des logements français. Elle est produite à partir de silice (sable) chauffé, et de verre recyclé.
La laine de roche (ou laine de pierre) : Similaire à la laine de verre, elle remplace la silice par le basalte, une roche volcanique.
Conditionnement : en rouleau, en panneaux, ou en vrac.
- Avantages :
- Facile à mettre en oeuvre
- Bonne tenue au feu
- Durée de vie élevée
- Effet acoustique
- Prix
- Inconvénients :
- Peu dense
- Faible déphasage
- Irritant / Problèmes de santé graves ( Cancers ... )
- Sensible à l'humidité (baisse des performances)
Les isolants synthétiques
Le polystyrène extrudé (XPS) ou expansé (PSE) : Matériau très ancien issu du pétrole, le polystyrène est particulièrement performant (notamment le XPS) ( 8 € / m2 chez nous ), mais plus cher que les autres isolants classiques.
Conditionnement : en panneaux.
- Avantages :
- Très bon lambda
- Insensible à l'humidité
- Facile à mettre en oeuvre
- Inconvénients :
Les isolants végétaux
Le liège : Connu surtout pour ses qualités d'isolation phonique, il est également un bon isolant thermique. Il est notamment adapté aux milieux humides. Sûrement un des matériaux les plus écologiques, mais aussi parmi les plus chers.
Conditionnement : en panneaux ou en vrac.
- Avantages :
- Ecologique
- Excellent déphasage
- Imputrescible
- Inconvénients :
- Très cher
- Assez dense (nécessite une structure solide).
La laine de chanvre : Constituée de fibres de chanvre, souvent mélangée à des fibres de polyester, elle contient parfois une petite quantité d'autres matériaux (coton, jute...). Naturellement sensible au feu, elle peut être assortie d'un traitement anti-feu. Sous sa forme en vrac, dite « chènevotte », elle peut être incorporée à des mortiers ou enduits.
Conditionnement : en rouleau, en panneaux, ou en vrac.
- Avantages :
- Ecologique
- Imputrescible
- Bon lambda
- Inconvénients :
- Prix élevé
- Faible déphasage
- Difficile à couper
La laine de lin : En réalité souvent un mélange de lin et de chanvre, additionné de polyester. Ses propriétés sont identiques à la laine de chanvre. L'une ou l'autre sera privilégiée en fonction des possibilités d'approvisionnement local.
Conditionnement : en rouleau, en panneaux, ou en vrac.
- Avantages :
- Ecologique
- Imputrescible
- Bon lambda
- Inconvénients :
- Prix élevé
- Faible déphasage
- Difficile à couper
La laine de bois : Essentiellement composée de fibres de bois, elle nécessite l'adjonction d'un liant chimique ou naturel, et souvent d'autres fibres également chimiques ou naturelles (polyester, coton...). Elle doit être traitée contre les parasites. Attention, les laines de bois commercialisées présentent des densités variant du simple au quadruple. Les plus denses offrant un moins bon lambda, mais un meilleur déphasage.
Conditionnement en rouleau, en panneaux, ou en vrac.
La laine de textiles recyclés : Issue des collectes de vieux vêtements, notamment par l'association Emmaüs-Le Relais, elle contient essentiellement du coton. Très sensible à l'humidité, elle pâtit en outre d'une qualité variable du fait de la nature hétéroclite de la matière première.
Conditionnement : en rouleau ou en panneaux.
- Avantages :
- Bon lambda
- Dimension sociale
- Inconvénients :
- Sensible au feu
- Putrescible
- Faible inertie
- Qualité variable
La laine de coton : Fabriquée à base de rebus de coton industriel auxquels sont ajoutés un peu de fibres polyester. Ses propriétés sont similaires à la laine de textile recyclé. Son comportement hydrophile permet une certaine régulation de l'hygrométrie, au détriment de ses performances si elle contient trop d'humidité.
Conditionnement : en rouleau ou en panneaux.
- Avantages :
- Inconvénients :
- Sensible au feu
- Putrescible
- Performances variables selon l'humidité
La ouate de cellulose : Plébiscitée depuis plusieurs dizaines d'années chez certains de nos voisins européens comme la Suisse ou l'Allemagne, elle est issue de papier recyclé et de résidus papetiers. Elle est mélangée à des fibres naturelles ou synthétiques pour sa commercialisation en panneaux.
Conditionnement : en panneaux ou en vrac.
La paille : Utilisable directement en bottes ou en vrac, elle existe aussi sous forme de panneaux de paille compressée sous vide, recouverts de carton fort. Très lourds et peu performants, ces panneaux ont pour essentiel intérêt leur solidité dans la réalisation de cloisons et leur facilité de mise en oeuvre. Ils ne posent pas de problèmes particuliers quant à la résistance au feu, à l'humidité, et aux nuisibles.
Conditionnement : en panneaux ou en vrac.
- Avantages :
- Inconvénients :
- Mauvais lambda
- Très lourd
- Attention aux souris pour la forme vrac.
Les laines animales
La plume de canard ou d'oie : Nécessairement adjuvée d'un cinquième de fibres naturelles ou synthétiques, elle doit impérativement recevoir un traitement antifongique et insecticide. Les plumes proviennent de la filière agro-alimentaire.
Conditionnement : en rouleaux, en panneaux ou en vrac.
- Avantages :
- Bon régulateur hygrométrique
- Performances peu sensibles à l'humidité
- Bon affaiblissement acoustique
- Inconvénients :
- Sensible au feu
- Assez cher
La laine de mouton : Pas forcément traitée dans sa présentation en vrac, elle est naturellement hostile aux rongeurs. En revanche, la laine non traitée reste sensible aux attaques d'insectes, plus particulièrement les mites, qui peuvent totalement ravager une isolation en quelques mois.
Conditionnement : en rouleaux, en panneaux ou en vrac.
- Avantages :
- Bon régulateur hygrométrique
- Inflammable
- Inconvénients :
- Prix
- Mites
- Peu dense, faible déphasage
Les isolants sous vide
Il s'agit de panneaux high-tech révolutionnaires : le meilleur lambda atteint 0,0042 soit presque le décuple de la plupart des isolants (avec un prix environ cinq fois plus élevé) ! Utilisés fréquemment en Europe, notamment en Autriche, ils offrent également un excellent déphasage pour l'été, et une bonne atténuation phonique.
En contrepoids de leurs performances exceptionnelles, ils imposent des contraintes fortes : l'interdiction de les percer, un fort poids (près de 200kg/m3, contre 10 à 40 pour de la laine minérale standard), et des coûts de mise en oeuvre importants.
Les isolants minces
Cette famille d'isolant, parfois sujette à controverse, repose essentiellement sur le principe de la réflexion des rayonnements infrarouges. Le produit comporte ainsi plusieurs films d'aluminium (le réflecteur) séparés par des couches de mousse synthétique ou végétale. L'épaisseur totale de ce sandwich étant comprise entre 5 mm et 25 mm.
Ces isolants ont pour avantage leur finesse, leur facilité de mise en ?uvre et leur parfaite étanchéité à l'air et à la vapeur d'eau. Ils sont en revanche insuffisants au regard des normes règlementaires s'ils sont posés seuls. Il est probablement plus prudent de les considérer comme des compléments d'isolation.
Il convient de rappeler que, selon les normes en vigueur, les résistances thermiques mesurées prennent en compte « les échanges par rayonnement (émissivité, réflexion), par conduction et par convection. » (note d'information du CSTB). Dans ces conditions, et d'après les organismes officiels, les isolants minces réfléchissants peuvent tout à fait être comparés aux isolants dits « traditionnels » à l'aune des indices normalisés (Lambda, R, U, Phi).
Les nouveaux isolants
Les fabricants sortent régulièrement de (plus ou moins) nouveaux isolants, notamment à base de produits recyclés (verre cellulaire) ou naturels (laine de coco, laine de lavande, vermiculite...). Répondant tous aux mêmes lois de la physique, ils peuvent être comparés à leurs ainés grâce aux mêmes critères, notamment les indices chiffrés (Lambda, R, U et Phi).
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