« Nous sommes face à un changement de civilisation » : « Du point de vue énergétique, le risque le plus important est celui de la pénurie. D’ici à la fin du siècle, la population va croître de 3 milliards d’individus. La résorption des inégalités à l’échelle de la planète ou de problèmes comme l’accès à l’eau potable va considérablement accroître les besoins en énergie. La fin du pétrole bon marché, le réchauffement climatique nous oblige à une transition énergétique sans précédent. Pour faire face à ces multiples enjeux, nous avons besoin de toutes les énergies. Le nucléaire est une des énergies les plus concentrées. Une tonne d’uranium produit 500.000 fois plus d’énergie qu’une tonne de pétrole. Cet un avantage considérable en matière de coût. C’est une énergie qui est stockable, donc qui nous met à l’abri des aléas du marché. Les partisans de l’abandon de la filière nucléaire affirment que l’amélioration de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables permettraient de se passer de l’atome. Ce n’est pas possible. Les lois de la physique sont telles que la réduction des pertes énergétiques a des limites. Quant aux énergies renouvelables, elles sont indispensables mais trop diffuses. »
Claude Aufort, Ingénieur et ancien administrateur du Commissariat à l’énergie atomique
Claude Aufort, Ingénieur et ancien administrateur du Commissariat à l’énergie atomique
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