dimanche 15 mai 2011

Erosion du littoral Aquitain - Les plages reculent !

L'érosion marine frappe partout, avec plus ou moins d'intensité suivant le profil de la côte et les courants. C'est, très schématiquement, le constat qui s'impose pour les quatre départements côtiers du Sud-Ouest (Pyrénées-Atlantiques, Landes, Gironde, Charente-Maritime). Sur l'essentiel de la côte aquitaine, la dérive littorale dégraisse les plages de leur sable, qu'elle charrie vers le sud.

Près de la frontière espagnole, les falaises basques sont touchées de plein fouet. « Certains secteurs sont soumis à un risque de recul rapide. L'effet de l'érosion littorale s'y conjugue aux infiltrations de la pluie en tête de falaise. Il peut y avoir d'autres raisons géologiques à l'instabilité, comme la présence de gravier à hauteur du phare de Biarritz. Ce gravier de surface est le témoin d'un cours d'eau ancien », indique Cyril Mallet, ingénieur au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et chef de projet pour l'Observatoire du littoral de la côte aquitaine.

Globalement, la côte rocheuse aquitaine recule de 20 centimètres par an. Mais la vitesse de recul peut localement atteindre plus de 50 centimètres par an, par exemple en baie d'Erromardie, à Saint-Jean-de-Luz. Selon l'Observatoire, le linéaire concerné par une érosion supérieure ou égale à 20 centimètres par an représente 17 % de cette côte rocheuse (6,3 km sur 36,7).

Le problème est tout aussi aigu vers le nord, sur la côte sableuse, jusqu'à l'embouchure de la Gironde. Elle recule de 1 à 3 mètres par an. La vitesse de recul peut localement atteindre plus de 7 mètres par an dans le Médoc. L'érosion supérieure à 1 mètre par an représente environ 27 % du linéaire (63 kilomètres de côte sur 238).

Le recul est très variable

Ces chiffres sont à manier avec précaution. L'énergie de la houle est très variable d'une année sur l'autre. Aussi le « recul moyen annuel » masque-t-il d'énormes différences. La même plage peut rester à peu près stable pendant une décennie et se creuser subitement au cours d'un hiver.

« L'évolution du trait de côte sur les plages exposées à la houle dépend à la fois du flux d'énergie moyen annuel et des événements extrêmes. Par exemple, l'événement extrême de la tempête de 1999 explique les reculs maximaux des plages pour l'année 1999-2000 », précise Éric Chaumillon pour le littoral de Charente-Maritime.

http://www.sudouest.fr/2011/05/14/tout-le-littoral-du-sud-ouest-est-touche-398407-4778.php

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